Le retour à la réalité est dur.
Parce que j'ai jamais aimé les retours chez moi après un séjour à Paris.

Pour l'instant ça va. J'ai plein de beaux souvenirs dans la tête.
Mais merde pourquoi tu t'es pas planqué dans mon sac ? Pourquoi j'ai pas raté le dernier train ? Pourquoi j'ai pas accepté de vivre clandestinement dans ta chambre ? Pourquoi tu t'es arrêté de courir après le train ? Pourquoi j'habite si loin de toi ?
Et les négociations incroyables qu'on a réussi à faire chacun de notre côté. Alors qu'on devait pas se voir du tout, on a passé 3 jours ensemble. Et une nuit chez lui. Dans son lit. Sa peau collé à la mienne. A lutter contre le sommeil pour profiter de chaque seconde qu'on passe ensemble.
Mais ça va. Même si y'a quelques heures il était dans mes bras, alors que là il est à 500km.
Mais pourtant là ça va. Je réalise pas trop encore.
Je pense que d'ici quelques jours, quand j'aurais oublié son odeur, quand j'en aurais marre de ne plus le trouver dans mon lit, quand j'aurais du mal à me rappeler la sensation de ses lèvres sur les miennes, à ce moment là ça n'ira plus.
Pour le moment je vois nos journées qui défilent dans ma tête.

Bordel, 59 jours à attendre maintenant.